samedi 7 septembre 2013

Histoires (de) Tunisiennes - II

Ma deuxième histoire porte sur C. 
Boucles d'ange, polyglotte, diplômée de sciences po, pimentée, elle a su garder intact le fonds tunisien originel, فخار زمني, tel la céramique, rigoureuse, discrète, mais les fissures y marquent les traces des coups durs.  

C. commença sa carrière en miroitant le mirage du barreau tunisien, "la forteresse assiégée" comme l'appelait le bâtonnier Tabib.  Stagiaire de celle qui est devenue, post-Révolution, une élue nahdhaouie, la plus ignare et radine des avocats lui a fait voir de toutes les couleurs, mais jamais la couleur d'un sou, ni même la couleur d'un savoir-faire quelconque.   
Et oui, ironie du sort, on demande à l'avocat stagiaire de défendre les gens sans qu'il puisse défendre ses intérêts les plus vitaux. 

Après, elle passa du temps chez un filou qui pourchassait des filous, question de découvrir les dessous de l'économie du pays le plus miraculeux, celui qui émergeait malgré toutes les approximations d'approches. 

Lasse des piètres conditions de l'avocat stagiaire, des mauvais payeurs, des garçons indécis, elle changea de cap et fuit le navire qui tardait à couler. 

C. se trimbala dans les landes, de la Nubie à la jungle africaine, elle fait ses preuves et vient en aide à ses semblables, apprend à négocier, apprend à se donner. 
Du confort moelleux de mon lit, je pensais souvent à elle, je m'inquiétais, je me voyais en elle, j'enviais son courage. 
Je lui écrivais et me réjouissais de voir les quelques photos qu'elle se permettait. 
Je la pensais rodée à la solitude, quand je découvre qu'un boxeur rodait autour d'elle.
Une histoire haute en couleurs, j'en découvre une bribe par saison, un soap-opéra qui s'arrêtait, à chaque fois, au moment où les événements devenaient captivants. 

Et le boxeur lui mit le ring au doigt. Voulant survoler les milliers de kilomètre qui séparent le nord du ouest, nous lui faisons tout à la tunisienne via facebook, un hammam, un zhez, des zgharit akther mel kosksi, on ne saurait qu'est ce qu'on aurait fait sans facebook. 
Venant le jour où je découvre un homme beau, sage, posé, réservé, cultivé, l'homme idéal, version black. Enivrée après une soirée à La Mer, je me suis rassurée pour l'avenir de ma protégée (qui n'a pas besoin de ma protection), partie dans des comparaisons arrachées par les cheveux entre le mec nord-africain et le mec africain... une question de tonalité. 

Sauf que jusque là, l'histoire ne fait que commencer, l'enivrement n'a duré que quelques jours avant que l'homme de rêve ne devienne mirage. Une fois fini le séjour dans son nouveau pays d'adoption, il disparaît chez les siens, laissant sa fraîche épouse à ses démons. Et long fût le silence et longue fut l'attente, et patience et ruses et mensonges!  Ce qu'une tunisienne peut être fidèle à ses ancêtres! Ce que les principes peuvent s'élimer en se frottant à la réalité brute et abrutie! La fin justifie toujours les moyens. 

C. survole ciel et mers, récupère son vertueux  et  c'est reparti pour un tour, pas des moins étourdissants, une mission, un bled, un putsch, un départ, et c'est reparti pour un tour, encore et encore re-mission, re-bled, un heureux événement! 

Mon amie a toujours décidé pour les autres, peut-être qu'il est temps, se dit-elle, qu'elle décide pour elle même de s'accomplir. Elle est loin de savoir de quoi sera fait l'avenir, tout ce dont elle est sure est qu'elle sera toujours là pour cet être qui grandit en elle avant de grandir autour d'elle. 
L'homme? advienne que pourra... l'enfant de Tunisienne, sera Tunisienne. 



dimanche 17 février 2013

Histoires (de) tunisiennes - I (épilogue)

A 16 ans, j'ai lu Lolita de V. Nabokov, 
16 ans après, je commence à lire "Lire Lolita à Téhéran" d'A. Nafisi, dans une Tunisie grouillante, bouillante, vacillant sous mille et un risques. 

L'ouvrage commence par une note de l'auteur, un warning,  qui prévaudra pour les histoires que je raconte, ici, étant donné que la protagoniste de la première histoire (de) tunisienne, et après s'être émue "... c'est sublimement écrit mais je ne m'y reconnais pas!!! Non du tout, mais enfin si c'est comme ça que tu me vois...  ;)" disait-elle quand elle découvre le récit. Le lendemain, rongée par ses doutes et ses vieux démons, elle finit par avoir une réaction houleuse. 
Fière de ma liberté d'expression fraîchement acquise, je préfère en payer d'une amitié qui m'est très chère que de me censurer et de supprimer l'ancien post, écrit avec du coeur. La raison finira par prendre raison des emportements tumultueux.  

Alors Azar Nafisi commence son livre comme suit : 

"Certains traits des personnages et des évènements décrits dans ce récité ont été déformés afin surtout de protéger des individus, non pas seulement de la censure, mais aussi de ceux qui lisent ce genre d'histoire pour apprendre qui est qui et qui fait quoi à qui, et ne vivent et remplissent leur propre vide que de secrets des autres. Les faits racontés ici sont vrais, dans la mesure où l'on peut se fier à une mémoire humaine. Mais j'ai fait tout ce que j'ai pu pour préserver mes amis et élèves en leur donnant d'autres noms que les leurs et en ls travestissant, peut-être afin qu'eux-mêmes ne se reconnaissent pas, en transformant et en échangeant divers éléments de leurs vies et ainsi sauvegarder leurs secrets." 




La deuxième histoire suivra aussitôt que ma condition de femme submergée et désorganisée me le permettra. D'ailleurs, en ce moment même, un chapitre capital prend vie sous d'autres cieux. 

dimanche 3 février 2013

Histoires (de) tunisiennes - I

Icône de la femme arabe, méditerranéenne, nord-africaine, enviées, critiquées, jamais égalées, le destin des tunisiennes fut propulsé par des hommes et des femmes avant-gardistes, mais surtout  par le Code du Statut Personnel, qu'hommes et femmes interprètent et imaginent sans jamais l'avoir lu... Aucun ne connait ses droits, encore moins ses obligations. 
Enfant, adolescente, étudiante, femme active, avocat, compagne, petit amie, amoureuse, fiancée, épouse,  j'ai subi la condition de la femme en Tunisie.
A travers mon vécu et celui de mes proches, je narre à chaque post l'histoire d'une femme tunisienne, qui quelques soient ses acquis, souffre et s’accommode de sa condition, du regard de la société, du flou relationnel. 

Je commence par l'histoire de A. 
Pour prénom, elle porte tous les prénoms. 
La première fois où je l'ai vu, elle était un soleil qui oscillait, un grand sourire dans un visage entaché de rousseur et des yeux de malice pétillants. Elle avait la plus sobre des professions, pourtant elle sautillait en chantant, elle partageait de la musique avec les agents de l'administration, elle envoyait des bisous au téléphone. 
Elle a tout pour elle, une famille, un studio, une riche expérience professionnelle, un job qui aime bien et qui châtie bien. Un homme? Plutôt des hommes. J'en vois déjà ceux qui froncent du sourcil. 

Divorcée de son grand amour, peut-être par précipitation, par malentendu, c'est un fait, elle s'en accommode autant qu'elle peut. Sur le nuancier d'hommes qu'elle fréquente, l'ex-époux revient comme référence, l'intelligent, le poli, l'amoureux, le cultivé, l'homme presque parfait, et pourtant elle s'en est défait. 

Avant, il y avait les premiers amours du lycée et de la fac', ils ne continuent pas à exister, plutôt, ils resurgissent l'un après l'autre, tel des fantômes du vieux temps qui n'est plus. Des garçons qui pensent pouvoir remonter le temps, que l'ingénue de seize ans est toujours la même, qu'elle a toujours les mêmes goûts de princesse du Prolétariat.

Princesse du Prolétariat, parce que par justice sociale, la fille tunisienne de milieu aisé, a été bercée par les romans, où une femme médecin peut tomber amoureuse d'un clown, et qu'un artiste peintre est d'une richesse infinie. Princesse du Prolétariat, parce que par rébellion, la fille de libéraux se doit de sortir, au moins une fois dans sa vie, avec un sans le sou poétique ou gothique. 

Revenons donc, aux moutons galeux qui se transforment, chaque full moon, en loups-garous. 

A. a la fortune de sortir, de faire la fête et des rencontres d'infortune. Un nombre infini d'hommes défile et l'amour, le vrai, n'est jamais là, au-delà de quelques jours ou de quelques mois... Il s'estompe tel un fard à paupière un peut trop criard. 

Est-ce un choix de vie? A croire ses SOS femme en détresse, je ne peux le croire. 
Au début, il y a eu l'homme d'age mur, celui qui a réussi sa vie, mari et père, se plaisait à flirter avec la joie de vivre incarnée, jusqu'à ce que jouer avec le feu commence à brûler la braguette. Ses visites s'espacent, ses mensonges perdent la crédibilité. Maîtresse de son sort, lasse des longues soirées d'attente, A. se détache de son Mentor. 

Son confrère le remplaça. Jeune, original, drôle, athée à outrance, il commença à peine sa carrière, quand elle fêtait sa huitième année d'exercice. Son opportunisme finit par achever la relation déjà fragilisée par l’arrogance des deux protagonistes. 

Toutes les lettres de l'abécédaire passèrent, du vendeur de produits contrefaits, au guitariste, au "fils de" cupide, calculateur souhaitant être entretenu, au islamiste pratiquant qui trompe sa femme pour la première fois, à l'homme d'affaires dépouillé par la crise, deux femmes, deux enfants et plus d'amantes que de neurones, au "fils de" casanier, un whisky à la main, qui apparaît et disparaît à sa guise, au docteur macho qui refuse de discuter, alors qu'elle a le verbe sur le bout de la langue. Et j'en oublis et j'en oublie, c'est dire à quel point ils étaient insignifiants ceux que j’oublie. 

Ce n'est pas de sa faute si elle est belle et séduisante, si elle a une belle situation, mais c'est peut-être de sa faute qu'à force de se tromper, elle entame la relation sans trop y croire, sans vouloir faire de concessions. 

Ce n'est pas de sa faute si les relations sont devenus speedy, on se poke, on est amoureux depuis les 300 premiers mots échangés, une rencontre, du charme, une histoire commence, on se voit ce soir, demain, après-demain, le surlendemain, hop un bémol, un simple contretemps, une idée, le ton qui monte, des doutes, on se voit ce soir, demain, après-demain, le surlendemain, hop un deuxième bémol, le ton qui monte, çà monte d'un cran, un long silence, de la froideur, on commence à regarder ailleurs, après on se revoit, sur un coup de hasard, et çà reprend de plus belle avant de se terminer pour de bon. 

L'histoire continue, toujours à l’affut d'une histoire, qui dure un jour, des jours ou jusqu'à la fin des jours. 



samedi 18 août 2012

Julia Roberts' characters - Love quotes and Marriage proposals

Non je ne vais pas m'entretenir sur ce qui se passe dans mon pays meurtri, j'en ai perdu mon latin. 
Ce matin, j'ai envie de parler d'amour et non pas de guerre. 

J'ai envie de parler d'amour à travers les citations des personnages d'une grande femme. La femme la plus naturelle au monde, c'est comme çà que je la conçois. Son naturel a fait d'elle l'actrice la mieux payée aux USA, tant mieux pour elle si son pays paye le travail et le naturel, le nôtre paye la lézardise et le superficiel.
Son naturel a fait d'elle également, mon idole de jeunesse. Ses personnages ont façonné ma manière d'être et ont contribué à créer des liens forts avec ma soeur cadette de 9 ans, peut-être aussi, lui dois-je mon bonheur et l'amour profond de mon homme. 

Tout a commencé pendant des vacances d'été, Mutivisions avait passé "Runway bride - Just married ou presque" en boucle. Pour nous tunisiens, c'est en décodé grâce au génie des pays pauvres qui ne croient pas en les droits d'auteur ni de diffusion. Je l'ai vu et revu une trentaine de fois et pour cause... 

En plus du naturel de Julia, ce qui est le plus émouvant dans ses films, c'est qu'il y a toujours une définition  exquise de l'amour, et souvent une demande en mariage délicieusement originale. 

Runaway Bride - Just married (ou presque) (1999) avec my beloved Richard Gere 

Maggie Carpenter: I love you, Homer Eisenhower Graham. Will you marry me? 
Ike Graham: I... I've got to think about this a little bit. 
Maggie Carpenter: Good. I was hoping you'd say that. 
Ike Graham: [laughing] You were not! 
Maggie Carpenter: I was, because if you said "yes" right away, then I wouldn't get to say this next part, and I've been practicing. 
[Maggie sits down, clears her throat
Maggie Carpenter: Ready? 
Ike Graham: I'm listening. 
Maggie Carpenter: I guarantee there'll be tough times. I guarantee that at some point, one or both of us is going to want get out. But I also guarantee... 
[starts to cry
Maggie Carpenter: ...that if I don't ask you to be mine, I'll regret it for the rest of my life. Because I know in my heart... you're the only one for me. 



Stepmom - Ma meilleure ennemie (1998) avec Ed Harris et Susan Sarandon


Un film que j'affecte particulièrement, je me lasse pas de le regarder et d'écouter sa BO - Marvin Gaye: Ain't no mountain high enough

Luke: Good morning. 
Isabel: Good morning, baby. 
Luke: I’ve got something for you. 
Isabel: You do? 
Luke: But you have to wake up to get it. 
Isabel: I’m awake… 
You shouldn’t have… 
Luke: The first time I got married we’d been together since college. Marriage… just seemed like the next step. It was just something that happened. But I think for two people to really love each other to really commit to each other it has to be an act of will. Or a decision. And I think two people have to live that decision every day. Even when things are hard and you feel like giving up you have to hang on to that decision, that choice to love each other. Even if it's only by a thread. I let that thread break once. This time, it won't. Will you marry me?  
Isabel: Yes. Yes, I will





The Mexican (2001) avec Brad Pitt

Samantha: I have to ask you a question. It's a good one so think about it. If two people love each other, but they just can't seem to get it together, when do you get to that point of enough is enough? 
Jerry: Never. 



 

Coup de foudre à Notting Hill (1999) avec Hugh Grant  

Anna Scott: After all... I'm just a girl, standing in front of a boy, asking him to love her. 




Mais aussi: 

Anna Scott: Can I stay for a while? 
William: You can stay forever. 

Mais surtout: 

Anna Scott: I can't believe you have that picture on your wall. 
William: You like Chagall? 
Anna Scott: I do. It feels like how being in love should be. Floating through a dark blue sky. 
William: With a goat playing the violin. 
Anna Scott: Yes - happiness isn't happiness without a violin-playing goat. 


Closer: Entre adultes consentants (2004) avec Jude Law

Anna: Don't stop loving me. I can see it draining out of you. It's me, remember? It was a stupid thing to do and it meant nothing. If you love me enough, you'll forgive me.

Ma
is aussi: 

Larry:I hate this place.
Anna: At least it's central.
Larry: I hate central. Central London's a theme park. I hate retro. I hate the future. Where does that leave me?
Come back.
Anna: You promised you wouldn't.
Larry: Come back.
Anna: How's work?
Larry: Oh, Jesus. Work's shit, okay?
 Do they have waiters here?
I love you. Please, come back.
Anna: I'm not coming back.

Anna gets the papers out.

Anna:Sign.
Larry: No pen.

Anna gets a pen out.

Anna: Pen.

He grabs her hand.

 Anna: Give me back my hand.
Sign.
Larry: I'll sign on one condition. We skip this, we go to my sleek new surgery, and we christen the patients' new bed with our final fuck. I know you don't want to, and I know you think I'm sick for asking, but that's what I'm asking, for old times sake.
Because I'm obsessed with you, because I can't get over you. Because I think on some small level you owe me something for deceiving me so exquisitely.
For all these reasons, I am begging you to give me your body.
You be my whore, and in return I will pay you with your liberty.
You do this, I swear I will not contact you again.
I'm going to the bar. I assume you still drink vodka tonic.






Erin Brockovich, seule contre tous (2000) 

Erin Brockovich: Are you going to be something else that I have to survive? Because... to tell you the truth... I'm not up to it. 

Pretty Woman(1990) avec my beloved encore et toujours Richard Gere 

Vivian: I appreciate this whole seduction thing you've got going on here, but let me give you a tip: I'm a sure thing. 

Mais aussi:

Vivian: You're late. 
Edward Lewis: You're stunning. 
Vivian: You're forgiven. 

Mais surtout la dernière scène: 

Edward Lewis: So what happened after he climb up the tower and rescued her? 
Vivian: She rescues him right back.

Voice:
 Welcome to Hollywood. What's your dream? 
Everybody comes here. This is Hollywood, the land of dreams.
Some dreams come true, some don't. But keep on dreamin'.
This is Hollywood. Always time to dream, so keep dreamin'. 



Le mariage de mon meilleur ami (1997) avec Dermot Mulrone

Julianne Potter: If he were feeling what I'm feeling then he would know how it feels. 

Mais aussi: 

Michael O'Neill: Kimmy says if you love someone you say it, you say it right then, out loud. Otherwise, the moment just... 
Julianne Potter: Passes you by. 
Michael O'Neill: Passes you by. Yeah. 



Dying Young  (1991) avec Campbell Scott


Hilary: Because I love you. And if you come back with me to the hospital and fight for us. Fight for us, I will never leave you Victor. But you have to fight. And if you get well, when you get well, I'll be there with you. And if you die, I will hold your hand. I'll hold your hand and the last thing you will ever see will be me because I love you. 


Hook  (1991) avec Dustin Hoffman et Robin Williams

Peter Banning: [sees Tinkerbell on the Peter Pan statue] Tink! 
TinkerbellSay it, Peter. Say it and mean it. 
Peter Banning: I believe in fairies. 
Tinkerbell: You know that place between sleep and awake? That place where you still remember dreaming? 
[Peter nods
TinkerbellThat's where I'll always love you... Peter Pan. That's where I'll be waiting. 

L'affaire Pélican (1993) avec Denzel Washington

Edward Linney: You know, when you came in... I thought I was hallucinating again. 
Darby ShawI'm sorry. 
Edward Linney: Oh, no, I'll take a hallucination like that, anytime. 


Michael Collins (1996)  avec Liam Neeson 

Michael Collins: There was a man in west Cork who proposed to five sisters. 
Kitty Kiernan: I suppose they all refused. 
Michael Collins: Then the father died and he proposed to the mother. 
Kitty Kiernan: Are you trying to tell me something? 
Michael Collins: I was working up to a proposal. 


Ocean's Eleven (2001) avec George Clooney 

Danny Ocean: All right. I'll make this quick. I came here for you.
I want to get on with my life.
I want you with me.
Tess: You're a thief and a liar.
Danny Ocean: I only lied about being a thief.
I don't do that now.
Tess: Steal?
Danny Ocean: Lie.
Tess: I'm with someone who
doesn't have to make...
Danny Ocean: ...that kind of distinction.
Tess: He's clear on both.
You know what your problem is? 
Danny Ocean: I only have one? 
You'ye met too many peopIe like you.
I'm with Terry now.
Danny Ocean: Does he make you Laugh?
Tess: He doesn't make me cry.