mardi 30 janvier 2007

When Cranberries sing a Sixpence None The Richer's song


Ce matin, The cranberries chantaient majestueusement:

"Oh, kiss me
Beneath the milky twilight
Lead me

Out on the moonlight floor
Lift up your open hand
And strike up the band and make the fireflies dance
Silver moons are sparkling
So kiss me "
Sixpence None The Richer

Dommage que je n'ai pas pu vous faire partager ma version de cet opus.


dimanche 28 janvier 2007

Halima


Deux rencontres en moins de 24 heures, deux filles enfin, trois, moi y compris, deux coups d'coeur.

La rencontre avec Halima était très brève et n'a duré que quelques minutes, le temps de rencontrer ses yeux, de connaitre son prénom et de savoir qu'elle habite un village au bord du Kef et qu'elle fait quelques kilomètres à pieds longeant les champs et prairies pour aller à l'école.
Elle était si contente de nous rencontrer, Géraldine et moi, posait trop d'questions, voulait tout savoir...
Halima avait un sourire radieux malgré le froid, les kilomètres parcourus à pied au milieu de nulle part. Elle paraissaient peu soucieuse et très joviale contrairement aux enfants de son âge que j'ai l'habitude de fréquenter ici bas, à Tunis, qui boudent pour ne pas avoir échanger leurs vieux mp3 en mp4, qui font la gueule parce que leurs "asics" sont usés, qui claquent la porte de leur chambre avant de claquer la porte tout court parce que Maman n'accepte pas son tout petit copain ou de la laisser veiller jusqu'à 23 heures ak les gars du coin à essayer une nouvelle console.
Halima a des étoiles plein les yeux parce qu'elle a hate de découvrir les choses et la vie, vous ne me croirez peut être pas si je dis qu'elle était super contente d'avoir un stylo comme on en fait pour les cadeaux de nouvel an des sociétés commerciales. Elle le trouvait beau alors que tout just il est flashy et avec une inscription de une société cliente.
Ce n'est pas de la naieveté, juste nos enfants ont déjà le mal d'avoir trop vu, tout découvert que presque plus rien ne peut les émerveiller.
Je sais que peut-être jamais tu ne liras ce blog dont tu ne soupçonnes même pas l'existence, mais, Halima, je te souhaite tout le Bonheur, et je souhaite aussi que tu resteras si pure, si vraie.
PS: Bidules a eu gain de cause dans notre débat sur le droit à l'image, notamment relativement aux enfants, et assez convaincue par sa position, j'ai enlevé la photo de Halima

mercredi 24 janvier 2007

La magicienne est mon amie

Tunis, 24 janvier

Cher journal,

Promesse tenue.

Il y a un peu plus d'une semaine, il m'a annoncé que Géraldine débarque. Déjà, un prénom hors norme, mais j'aurai jamais pu imaginer la personne qui se cache derrière. , la magicienne.

Elle est arrivée en Tunisie en voyage organisé "trop touristique à son goût", pour passer le réveillon avec sa maman et sa mamie à Djerba. Jusque là, tout est normal.

Sauf que Géraldine, elle, est particulière jusqu'au bout des ongles "impec'".

De Djerba à Tozeur, Tamaghza, Matmata, elle quitte les siens ainsi que l'hôtel où elle résidait, passe la nuit dans la barque d'un plagiste solitaire puis repart vers Tunis, où il l'attendait.

Voyageant au plus profond du coeur de la société qu'elle visite, Géraldine fait la connaissance de Jazz et repart avec lui à Sfax, puis à Kerkena, Gabès. Partout où elle va, elle fait des rencontres, Brahim, Imed, Moughad (comme elle prononce), Hanen (sa petite chérie de 10ans), Manel, ..., et puis moi.

Avant hier, il me l'a présenté. Je me suis dit, WoW, c'k'elle est belle!!! moitié bohème, moitié garçon de 4 ans, cheveux courts et roux, frimousse... elle rentrait de Sfax par train, un gigantesque sac à dos et un sourire grand comme ça, avec un grand émoi de quitter Hanen sa petite nouvelle copine.
Une meuf, qui a la rage contre ceux qui l'appellent "hé la gazelle, t'es libre ce soir?"
Émerveillée, je lui parle de mon audience au Kef, le mercredi et de l'obligation d'y être à 9 heures pile poil et de l'enjeu. C'était une invitation qu'elle a saisi avant même que je ne la formule.
Elle passe mardi à Kourbous, comme elle prononce, tjs avec Jazz, ils escaladent durant cinq heures une petite montagne, haute comme ça, elle trouve pas le temps de toucher aux sources comme elle en rêvait parce qu'elle devrait rentrer un peu tôt et pour cause.
Je l'invite chez moi, dans ma bulle toute rose.
Sauf que, et jusqu'à 9h du soir, le rapport de l'audience n'est pas encor près et je devais ôter la magicienne de ma tête et me concentrer, l'enjeu est de taille.
Aussitôt le rapport bouclé, je pars à sa recherche. Et mon Bonheur commence, insoupçonnable.
Je raconte ma vie, mon rythme de vie, mes positions, mon acharnement.
Tout à mon contraire, elle est zen, elle a fait de la danse classique, puis moderne, puis l'école du cirque, pour devenir une agent de spectacle, elle dessine bien et dessine le sourire sur les visages, notamment des enfants, tant qu'elle est apprenti magicienne, copine de père Noel. Elle touche aussi à l'art, tant qu'elle peint et qu'elle peint des motifs sur verre. D'ailleurs, elle rêve de s'offrir un stage de poterie en Tunisie.
Elle a visité 38 pays, pour la plus part en voie de développement et elle ne lésine pas sur les destinations: L'Inde, le Pérou, la Roumanie, plusieurs pays de l'Afrique du Ouest à l'instar du Sénégal, la liste m'a tellement coupé le souffle, moi qui rêve dans mon coin devant Ushuiya.
Dans ses yeux bleu myosotis assortis à son pull bleu canard, le monde se dessine comme un petit village ancrée dans un gros coeur.
Et voyager, pour elle, n'est guerre manger au buffet d'un resto d'hôtel, se faire draguer par le maître chanteur ou nageur, lécher les vitrines des grandes surfaces et faire les souks où l'on ne vend que des objets artificiellement traditionnels.
Voyager, à ses yeux, c'est aimer les gens, les connaître, vraiment, profondément. Et pour ce fait, elle ne lésine pas sur les moyens, on dirait "Pekin Express" sur M6, en début d'été: Auto stop, sac de couchage, se perdre dans une forêt avec de la brume et de la boue gelée, passer la nuit dans une barque, tout est possible.
Et c'est les yeux pleins de rêves qu'on s'était dit "Bonne nuit" afin de nous réveiller à 5h, pour la nouvelle expérience.
2 heures 15 de route et on était devant le tribunal de première instance du Kef, en habituée du "Vis ma vie", elle entre avec moi au tribunal, avec son accoutrement de Bohème, elle regarde mon accoutrement de pingouin.
Inutile de vous narrer les mauvais incidents auxquels j'ai eu droit.
Une fois l'audience terminée, nous commençons à nous égarer dans la ville afin de mieux nous retrouver, c'est sa tactique de globe trotteuse.
Munie de son guide, déjà, elle a repéré les lieux phares, sauf que, la carte n'était pas parfaite et scandale, TOUS LES KEFIENS à qui nous avons demandé le chemin ne connaissent rien à leur patrimoine. "Avez-vous une médina? - Non, je ne sais pas!"
Le comble, c'était une vendeuse dans une mercerie à qui nous avons demandé le chemin vers la place Sidi Bou Makhlouf et elle n'a pas su répondre, alors que son boss nous a montré le chemin qui était juste en face, à moins de 100 mètres, on devait graver les marches.
Fascinant, la montée commence et mon Bonheur s'accroît jusqu'à la Kasba, je n'ai jamais été aussi souriante que sur les photos qu'elle prenait pour immortaliser notre émoi. (Je vous en ferai profiter au fur et à mesure, désolée pour l'exlusivité de publication, cela dit je respecte tes droits d'auteur et j'annoncerai ta propriété à chaque fois)
Nous rions aux éclats et devant un arc de triomphe émanant de nulle part au milieu d'une prairie, nous rencontrons Halima rentrant de l'école.
J'arrête mon récit à ce stade, peut-être que demain, je reprendrai le fil.
Bonne nuit, il est 00:53, et j'ai sommeil.

La Bohème

Bonsoir mon journal,
Bonsoir mes amis,

J'ai beauuuuuuuuucoup à vous conter et raconter.

Les garçons, vous pouvez m'envier la magnifique copine qui m'a accompagné au Kef pour l'audience d'aujourd'hui, rien à faire, elles vous nargue ;o)
Je suis encor au bureau, je ne peux que faire un clin d'oeil à un ami, et promis, si ce soir, j'ai encor un peu de fuel, je ferai part de ce petit voyage sympathique avec une vraie voyageuse qui va au fin fond des choses et au fin fond de la Tunisie, tout simplement et sans se prendre la tête ni perdre son sourire "qui en dit long sans vraiment le dire".
Ha, une histoire à perdre le latin, mais vraiment...

à ce soir,

mardi 23 janvier 2007

Pudiques Lilas


En fouinant dans mes archives, j'ai trouvé cet ancien poème, dédié à une ancienne amie, tant qu'il relate un épisode de sa vie.



Dédicace : à Leila « Derniers Lilas pareils à des baisers très las »

Apollinaire



Amoureusement,
Un bouquet jaillissait
Et la plaie bée,
Telle une huître de nacre
Se refermait,
Renonçait aux cendres,
Renonçait aux regrets.
Un bouquet d’ambre,
Fauve et tendre.
Belles Lilas,
Comme un cœur bohémien,
Retraçaient une douce romance,
Pudiques, esclaves du ruban.
Amoureusement,
Les Lilas frissonnaient
Naufragées du rêve violet
Pleuraient doucement, s’écroulaient
Et le bouquet tremblait de fièvre
Tremblait jusqu’au bout des ongles.
Un fatras d’ errance,
Gisait des voix brisées,
Des frissons du cœur,
Des nervures des feuilles.
Puisant la force aux rêves,
Les Lilas, rebelles, défirent le ruban
Enfin, fuirent les douces entraves.
Le bouquet, muet, lancinait de douleur
Et les ambres de cachalot se dispersèrent par terre.


Jihen

15 février 2001

vendredi 19 janvier 2007

Lettre à un lecteur anonyme

Tu m’avais tant demandé de t’écrire un poème
Comme si les mots se commandaient
Comme si les sentiments se charriaient
Comme si on trinque à ta santé.

Ce soir, peut-être tu seras servi,
Dans une grande chope,
Tu planteras tes soucis,
Mes remords aussi.

Sirote ton chagrin,
Remets le film, Suttgard, la neige, les filles
La vie mousseuse, loin d’ici.
Les blondes, la blonde fermentée.

Brûle ta Gauloise,
Ne me regarde pas comme ça,
Tant de questions me saoulent
Ton envie de savoir si je dormais bien,
Qu’aurais-tu préféré ?
Que ton souvenir me ronge ?
Ou bien que je me souciais si peu.

Frappe à mon cœur, à minuit, à toute heure
Inconnu à cette adresse,
Ne frappe pas si fort
Je suis déjà sonnée,

Délecte ta victoire
Dilate tes pupilles
Tu as été servi
Ton coeur s'est-il réjouit
Voici, quelques mots en ton nom
Jihen
19 janvier 2007

dimanche 14 janvier 2007

Lettre aux bloggueurs tunisiens

Tunis, 14 janvier 2007


J'ai longuement hésité avant de m'y mettre, j'ai bousillé bcp de blogs avant de me décider à installer mon journal intime just sous vos yeux curieux.
Certains m'ont déjà fait la remarque que je me cache encore derrière Anaïs Nïn, que je ne me révèle qu'à moitié et que mon journal n'est pas si intime.
Cet après-midi, c'était décidé, "j'irai au meeting", j'aurai peut-être le trac d'une première, pourtant j'ai l'habitude des audiences où je parle en publique à une galerie plus exigeante et pour défendre des intérêts souvent vitaux. Le meeting n'est pas une audience, c'est une réunion d'amis, tout comme celle des anciens de Sadiki, mais, le trac de renoncer à mon anonymat confortable persiste.
Pourtant, cet après-midi, un concours de circonstances dont je ne sais si j'en suis responsable m'a empêché d'y aller.
Le temps passe, je pense à vous, je pense au tunisian doctor, à qui j'ai promis de venir.
Suis-je soulagée? Non, j'aurai souhaité vous connaître... mieux vous connaître.
Alors, je vous donne rendez-vous pour le prochain meeting, et je vous promets d'y être.
J'espère que vous vous êtes amusés à fouiller en vous et à partager opinions et états d'âme.
Joy

samedi 13 janvier 2007

Writing


- "We write to taste life twice, in the moment and in retrospection."
- "My ideas usually come not at my desk writing but in the midst of living."
- "If you do not breathe through writing, if you do not cry out in writing, or sing in writing, then don’t write, because our culture has no use for it."

Anaïs Nïn

vendredi 12 janvier 2007

Même si tu le refuse...

« Il y a quelque chose de sacré même dans les amours les plus banales, les relations les moins bien assorties, les rencontres les plus brèves. L'instinct bouleverse tout. »
Louis Gauthier
Voyage en Irlande avec un parapluie



vendredi 5 janvier 2007

A gift for a Gift

Tunis, 5 janvier 2007

Le même émoi tous les 5 janvier, il y a un peu plus d'un demi siècle l'amour, l'idole, le sacré est né. Et chaque année, je sens le même trouble quand je pars à la recherche du cadeau d'anniversaire. Ce n'est pas l'objet en soi qui me tétanise, ni la personne, loin de là. C'est le fait de vouloir à tout prix lui plaire. Lui, qui a toujours été parfait... Mon papa.
Alors, Papa, ce n'est que pour mémoriser un fort émoi et une date chère à mon coeur, tous mes voeux de santé et de bonheur, tout mon amour... mon amour.

Happy Birthday Dad,
Big Kisses

mardi 2 janvier 2007

Bonne Année


Mes très chers,

Je vous souhaite tout tout l'Bonheur et plein de tites choses, toutes les tites choses secrètes et sucrées dont vous rêvez,

Certains de mes amis souhaitent une année caaaaaaaaaaaalme et plate sans incidents, d'autres rêvent d'une année mouvementée ak du feu d'artifice qui jaillit de partout et des éclats de rire qui dénouent les gorges.

J'espère que la vie réserve à chacun ce qu'il souhaite et mieux encore